J’ai martyrisé des chats.
Ils logeaient pourtant chez moi.
Je croyais qu’une entité m’observait.
Un pur délire de persécution.

Et pendant que je les maltraitais,
je pensais à vous, les autres.
Je voulais que vous ressentiez ce que j’avais vécu :
Le rejet, brut, sans filtre,
pour une paire de verres grossissants et un œil qui louchait.

Je voulais devenir ce regard froid,
celui qui observe sa proie quand elle a mal.
J’étais juste devenue le reflet de ce que j’avais subi.

Voilà jusqu’où ça peut mener,
quand personne ne vient te chercher.

Categories: Passages

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