Les liens affectifs, j’en ai peu choisis.
Beaucoup se sont imposés d’eux-mêmes,
indépendamment de ma volonté.

Parfois je les rejetais avec tant d’ardeur,
éprise d’un sentiment charnel à me sentir libre.
Je flirtais avec ce fantasme.

Mais dans la réalité,
c’était comme rester dans une cage quand la porte est ouverte,
incapable de m’arracher à eux.

Comment arracher ces liens sans souffrir ?
Comment compenser ce vide de l’autre ?
Comment renoncer à cette mémoire originelle de symbiose ?
Pouvais-je être en dehors de toute matrice ?

J’ai fini par sauter.
L’enfermement m’y a forcée,
non pas pour me couper des autres,
mais pour m’ouvrir au monde.

Car si je reste dans cette cage,
attachée au souvenir que j’ai de moi,
c’est un point d’arrêt dans le mouvement.
Il me condamne à être aussi fragile et figée qu’une feuille morte.
Une simple image, qui a perdu toute notion de profondeur.

Categories: Passages

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