Je suis partie sans mon fils.
Il avait un an.
Je suis partie sans me voir partir.
Sans valise.
Un mois après, le lien m’a rappelée à lui,
comme un regard qu’on ne peut plus détourner.
J’ai vécu l’embrasement des viscères pour le sentir dans mes bras,
car la porte était fermée.
Une histoire de pouvoir banale entre deux parents, et pourtant.
On venait de tracer notre chemin sans le savoir.
Pas de victimes.
Juste une épreuve.
Un dépouillement.
Un long chemin de dépassement de soi.
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