J’ai cru que nous pouvions partager le même lit,
les mêmes repas,
la même routine,
les mêmes projets.
Mais dans cette matrice j’ai cru suffoquer.
J’y fredonnais les paroles de sappy,
tout en me persuadant d’être heureuse.
Qui ne s’est pas un jour retrouvé dans une jarre,
avec quelques trous d’air pour respirer ?
Je finis toujours par suffoquer, pas vous ?
Je cherche à sortir jusqu’à provoquer l’accouchement.
Avec ma mère ce fut pareil,
un manque d’air qui m’a obligée à sortir de son lien.
Dans son ventre déjà c’était le cas,
j’ai fini par manquer d’air aussi.
J’ai également accouché de
mon lien fusionnel avec mon fils,
pour l’obliger à en sortir,
parce que, là encore, je finissais par suffoquer.
Et aujourd’hui je sors de cette matrice commune.
« Je m’arrache ma liberté » serait une autre formule.
J’en sors encore essoufflée, mais vivante.
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