Aujourd’hui, j’accepte la donne à mesure qu’elle se présente.
Je râle un temps en songeant à tout ce que j’ai déjà accepté,
en m’insurgeant que ça n’ait pas suffi.

Et puis j’accepte de vivre cette énième dissolution.
Je m’ouvre à l’expérience,
sans résistance.

Ce noyau interne dans lequel je siège,
grâce auquel je suis,
mon sentiment d’existence.
Il s’ouvre comme un passage.

Je ne vois rien, je n’entends rien, je ne sens rien.
Il y a un plein de sens.

Je ne me sens plus recroquevillée sur ce sentiment d’existence,
comme un poing fermé,
comme une boule de tension, de résistance.

Ce passage s’ouvre,
Comme une brève intensité lumineuse intérieure.
Une brèche, une ouverture dans laquelle je m’ouvre.

Je m’ouvre à l’expérience,
depuis ce noyau,
en faisant le saut de l’ange.

C’est précisément cette posture qui me plonge dans l’expérience.
Je le fais, même si une part de moi est toujours terrifiée, insécurisée,
dans ce passage d’un état à un autre.

C’est comme si elle avait peur de vivre,
peur de la pleine lumière.
La peur d’une part qui se sait ne jamais avoir été vue
aux yeux du monde.

Elle ne se présentera jamais concrètement à moi,
mais je sais qu’elle est là,
qu’elle fait partie de l’ensemble,
et que tout le monde peut la voir.

Elle est à vif,
mais je ne lui laisserai d’autre choix possible
que celui d’oser.

Bientôt, sûrement, un autre passage s’ouvrira.
Et celui-ci mènera à une toute autre dimension :
Le collectif.

Mon Soleil quittera alors l’expérience personnelle,
après un long processus d’assimilation du réel,
pour se lever non plus dans l’envers du décor,
mais dans sa réalité concrète.

Vous sentez-vous, vous aussi, au bord d’un passage ?

Categories: Passages

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