Je sens parfois un vent de panique.
Je dois partir.
Aucune prise de recul n’est possible,
c’est un impératif qui pourrait laisser croire
que la survie est menacée.
À chaque fois je crois tomber dans un état où plus rien
ne donne d’élan pour avancer.
Quand l’ennui m’effleure,
Je crois être aspirée dans un état de non sens,
où tout ce que je crois être disparaît,
instantanément.
Parfois, je me confronte au silence de l’autre,
au mien aussi.
Avant, je fuyais quelque part
où être en prise avec le réel.
Mon attention l’investissait pleinement,
comme pour contredire le message de l’ennui.
Finalement, j’écris ce que je vis à travers lui.
C’est comme s’il soufflait sur un feu ardent,
comme si sa présence décuplait ma créativité.
Est-ce lui qui m’habite ?
Ou m’agit-il à distance ?
Je ne saurais dire.
Mais chemin faisant,
sa présence m’est désormais de plus en plus agréable.
Quand je cesse de le craindre,
j’ose enfin le sentir entrer, dans une approche très sensuelle.
Et toujours, je constate qu’il ne fait que traverser,
pour ensemencer.
Dans ces moments je ne sais plus pourquoi je suis debout.
Tout est à la fois clair dans l’instant & tellement flou dans l’après.
Mais je reste quand même debout.
Je ne saurais dire pourquoi, concrètement.
C’est comme une évidence qui ne se nomme pas.
Elle est, voilà tout.
0 Comments