Nous survivons, tous.
Dans une certitude difficile à tenir,
car attaquée de toute part par l’évidence,
ce qui est.

Sommes-nous vraiment ce nom ?
Individué, séparé du tout par son unicité.
Sommes-nous cette conscience nommée ?
Cette conscience qui se reconnaît,
encore.

Une certitude qui vacille,
jusqu’au terrassement parfois,
quand, en une fraction de seconde,
elle bascule dans le royaume de la dissolution.

D’où vient l’évidence ?
D’un vide sans nom peut-être ?
Mais saturé de sens.
On en perçoit des éclairs, seulement,
des irruptions qui ne restent pas.

Et cette certitude ?
Cette résistance ?
Ce poing fermé,
que rien, jamais, ne parvient à ouvrir.

Car qui suis-je,
si je ne résiste plus à ne pas être ?
Si je détends le poing,
pour libérer le vivant qui m’habite ?
Qui suis-je…

Categories: Passages

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