Je tremble parfois d’une lente agonie,
comme si je me dissolvais dans une nuit noire
où aucune lueur, au loin, ne se révèle.

Je me tourne vers lui,
celui qui se dit allié en pleine lumière,
mais qui vit dans l’ombre.

Je me tourne une dernière fois pour le voir,
mais je ne le rencontre jamais.
Aucun collectif ne se matérialise autour.

De tout côté, tout m’indique
que je suis à la fois dans le vide
et dans la nuit.

Alors, si vous êtes un feu au loin,
pourquoi je ne vous vois pas ?
Est-ce parce que je résiste encore ?
Parce qu’il y a d’abord ce tunnel ?
Ou, peut-être n’est-ce tout simplement pas encore là.

Le néant est-il un passage ?
Car je déroule ce que je ressens des lieux,
sans jamais pouvoir les voir.

Et je tremble,
mais je ne doute pas.

Categories: Passages

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